jeudi 24 juin 2010

LES GRANDS DERRIERES ET LES PETS DE VENT…


Bon je vous l’accorde, lorsque Alain m’a demandé de faire un petit texte souvenir de notre voyage en Egypte, j’imagine qu’il s’attendait plutôt à un titre axé sur la plongée, et non pas prenant notre balade en chameau comme introduction à celui-ci.
Je m’explique… c’est un jeu de mots en rapport avec la chanson de Bénabar que j’adore, faisant monde honorable aux souvenirs photographiques (mes filles comprennent dans ce titre qu’enfin pour une fois, en voiture par exemple, c’est les enfants qui conduisent et les parents qui chahutent à l’arrière…elles sont mignonnes !!!).
Donc quel lien avec notre voyage en Egypte et cette chanson ?
Il y en a plein en fait : Les photos de voyage à l’autre bout de la terre, nous sur un chameau, re-nous en bateau, nous dans le souk, et des vues de bords de mer, ah ça putain on sait l' faire ! Bref des photos il y en a pour pas qu'on puisse nous dire qu'on n'a pas profité.
Quand au jeu de mot que je porte au titre, je vous le donne en mille,… vous pouvez vous laver les dents à l’eau minérale, mais si vous ingurgitez des légumes pour garder la ligne là bas, malheureusement, ce sont vos camarades qui n’ont plus qu’à la suivre pour vous retrouver. Restons en là pour ce genre d’humour.
Bien. Faisons un petit compte rendu de carnet de voyage de notre club ALP de LONS en commençant tout d’abord par des remerciements bien mérités.
Merci tout d’abord à notre Président Christian dont nous avons regretté l’absence lors de ce voyage, tant nous savons qu’il lui tenait à cœur. Merci pour sa gestion de club cette année 2010 encore et de la participation financière accordée par l’ALP.
Merci ensuite à l’ensemble des participants et plus particulièrement à Alain dont les mérites de Gentil Organisateur ne sont plus à démontrer. Pour ma part, je crois que je n’aurai jamais pu quitter le tarmac Toulousain, les n° de vols ne correspondant en rien à ceux inscrits sur nos billets. Idem pour le retour. Enthousiasme et énergie généreusement déployée donc par Alain, faisant de notre voyage une réussite.
Merci enfin à nos parents de nous avoir gardé nos enfants durant ce voyage, nous permettant ainsi de profiter pleinement de ce séjour.

Les participants de ce périple étaient donc Catherine et Jean-Jacques, Alain et Coralie et moi-même dont l’objectif était notamment de survivre dans le désert sans ma gourde…
Départ de Toulouse à minuit, arrivée 4 heures plus tard à Louxor pour une escale, puis débarquement «في ساعة, في ساعة à l’aéroport d’Urgada » 28°C à l’ombre à 6 heures du matin.
A pardon !!, في ساعة c’est de l’arabe, cela se prononce fy sā ah (fissa), à moins que ce fût « Visa, visa », bref, ils ne sont pas très drôles à la douane, faut pas s’attarder !!!

Prise en charge remarquable par Marmara, immédiatement embarqués par notre chauffeur Egyptien.
Oh bon sang, ces chauffeurs Egyptiens !!!, 4 heures de route, la main d’Alain crispée sur ma cuisse et la mienne de même sur la sienne. Là bas, les panneaux désignent les vitesses conseillées. Pas de radar, juste des check-point gardés par des militaires lymphatiques. Eh notre chauffeur qui redresse les routes… à droite, à gauche, « ‘tention les mômes, restez pas sur le bord de la route, j’ai plus de freins, y a que mon klaxon qui marche… » Mais qu’importe la fatigue est telle que l’on s’endort durant le voyage faisant fi de ce paysage dont la monotonie est brisée par l’entassement et la dispersion de bouteilles plastiques et chantiers hôtelier titanesques inachevables. Car telle est l’impression du pauvre européen que je suis, quittant pour la première fois son luxe natal et découvrant une étendue de sable supérieure au cordon dunaire landais.

Enfin l’arrivée dans le camp et la fierté de notre chauffeur d’avoir amélioré son temps record de 30 minutes. Nous, priant déjà Allah d’être en vie. Enfin la joie de se fondre dans la population locale, découvrir de nouveaux gens, de nouvelles cultures, de nouvelles langues, de nouvelles saveurs.... Si seulement j’avais révisé mon anglais, ou engagé quelques études d’arabe… Mais voilà, bizarrement, il y a quelque chose qui cloche…Que des Français !!! ou presque. Pour le dépaysement culturel, c’est donc raté !!!
On nous explique le fonctionnement, on nous désigne nos tentes, enfin nous allons pouvoir nous reposer.
Mais non, voilà Alain qui nous appelle. « Vite, dans 5 minutes il y a un zodiac qui vient nous chercher, ils ont aperçu des dauphins !!! »
On s’équipe de maillot, palmes, masque et tuba et à peine ½ heure après être descendus de camion, nous voilà déjà en train de nager au milieu de 8 dauphins, de quoi en perdre la raison et son tuba. On se dit que le plus beau est fait et que l’on peut déjà rentrer.
Et cette eau !!! 28°C, un bain que l’on ne voudrait quitter.

C’est sûr, ce voyage sera une réussite.
Première plongée le lundi accompagnés, première découverte des récifs, …, l’extase.
A cette occasion, on règle nos plombs, Jean-Jacques découvre Archimède, moi je comprends rien à l’ordinateur prêté par Gaëtan, Alain prend ses premières photos, Coralie a retrouvé son poulpe chevelu et Cathy nous attends sagement en surface, toute motivée qu’elle est de passer son Open Water avec Mohamed.

La suite, c’est Alain qui la raconte la mieux avec toutes ses photos.
Quel dommage cependant de ne pouvoir fixer sur l’appareil toutes ces couleurs, y compris celles que nous n’avons pu voir… du bleu, du bleu…des millions de poissons faisant comme une peau fragile et sensible tout autour des coraux, frémissant au moindre mouvement brusque. Des rencontres magiques, ici une tortue, là une muraine, partout des balistes, perroquets, poissons clowns, raies, plongeurs se suivant avec torpeur et exhalant périodiquement des panaches de bulles transparentes, grossissant au fur et à mesure qu’elles rejoignent la surface et se brisant lorsque leur taille devient critique.

Une semaine dédiée à la plongée. Dive, eat, sleep !!!
Le matin, embarquement à 7h30 après un petit déjeuné aux alentours de 6 heures du matin, déplacement en camion jusqu’au site de plongée. On s’équipe sur le sable, on écoute Aladin qui nous briefe, désignation des palanquées, tous en groupe et nous voilà partis pour la première plongée d’une heure, puis le retour sur la plage, les boissons, le gâteau, le pipi dans les buissons et retour à l’eau 1 heure plus tard pour une nouvelle heure d’émerveillement.
Ensuite, c’est le retour au camp, restauration, sieste et enregistrement pour la 3ème plongée de la journée depuis le diving center. Libre choix, départ de la plage ou taxi zodiac.pour des plongées éloignées sur le récif. Et comme cela ne suffit pas, on s’inscrit aussi pour la plongée nocturne, toutes en autonomie… 16 plongées en 4 jours et demi !!! que dire de plus. Si ce n’est qu’on était encore loin d’avoir tout vu. Toute la vie de la région concentrée sous l’eau. Tout à l’inverse du désert.
Epave, patates de coraux en plein milieu de l’océan, récifs… voilà ce qu’il nous a fallu quitter non sans avoir arpenté le désert à dos de chameaux et laisser nos économies dans la boutique locale de souvenirs.
Retour enfin sur Toulouse : boulot, gastro, dodo ! La pluie, le froid, le vent… mais des images plein les yeux qu’il nous tarde alors de revoir et de se partager.

Alors ces photos finiront peut être sur une cheminée comme le dit la chanson, bien organisée, rangées, retouchée, commentées, archivées dans un Cd… Oui mais voilà, ces images que l’on rapporte nous font revivre et redécouvrir ces moments que l’on n’a peut être même pas eu le temps d’apprécier à leurs justes valeurs. Elles deviennent le jalon d’une tranche de vie. On se souvient alors de son avant et de son après. De ce moment où l’on prend la pose, et de cet instant juste après où l’on veut la voir. Mais jamais je crois que ce voyage sera oublié. Ce fût un petit groupe de l’ALP bien sympathique, partis à 4 plongeurs et revenus à 5. Mais sans photos de Dugong… il faudra donc revenir.

Bises à tous,

Thierry
Pets veut dire "animaux" en anglais pour ce qui auraient une lecture un peu trop française du titre.

Photos ici

2 commentaires:

  1. pour ceux qui ignorent les paroles :

    Paroles Les Epices Du Souk Du Caire

    Un bébé encadré sur une étagère, un souvenir de vacances, un anniversaire.
    Une fille qui sourit coincée dans un sous-verre, un cadre fantaisie, un bord de mer,
    Et personne ne bouge dans la tribu des yeux rouges,
    Tous différents, les mêmes photos pourtant…

    Les grands derrière, les p'tits devant.

    Quelques photos de couple exposées comme des preuves, des photos de groupe, des amis qu'on punaise.
    On vérifie d'ailleurs l'air de rien chez les autres, qu'on fait partie des leurs, qu'a côté de leurs têtes y'a la nôtre.
    Sur la cheminée du salon des grands-parents, le casting tout entier de tous les p'tits enfants…

    Les grands derrière, les p'tits devant.

    Les albums familiaux sont les manuels d'histoire, qu'on regarde jamais, qu'on réserve au placard.
    Quand il était jeune, quand t'étais petit, quand elle était enceinte, quand ils étaient en vie.
    Portraits de fin d'année des gosses trop bien peignés, on dirait vraiment qu'ils ont mangé du ciment…

    Les grands derrière, les p'tits devant.

    La photo censurée, elle s'y trouvait pas belle, aussitôt développée, direct à la poubelle.
    Mignonne en paréo au retour de la plage, elle enlèvera pas le haut, c'est dommage !
    Le portrait qui fait rire du permis de conduire, celui qui fait peur, qu'est-ce que c'est que cette coiffure ?
    Qu'elles soient en couleur ou bien en noir et blanc, on fait tous, quelle horreur !
    Les mêmes photos tout l'temps…

    Les grands derrière, les p'tits devant.

    Qu'est-ce qui nous pousse au fond à refaire à la chaîne, tous les mêmes photos qu'on a vu par centaines…

    Des photos de monuments qui sont jamais très belles, mais c'est nous qui l'a fait c'est pas la carte postale.
    Les photos de voyage à l'autre bout de la terre, les mêmes paysages, des mêmes belvédères.
    Nous sur un chameau, nous au ski en hiver, re-nous sur un bateau, et les épices du souk du Caire.
    Re-re-nous à Pâques, y'a deux ans déjà, re-re-re-nous à la Toussaint à côté d'Etretat .
    C'est vrai qu'on voit pas bien, que la photo est mauvaise, mais par la salle de bain je te jure on devinait les falaises !

    Et ces photos souvenirs qu'on stock acharnés pour pas qu'on puisse nous dire qu'on n'a pas profité.
    Rangées dans un tiroir celles qu'on veut plus voir et classées dans des livres des photos d'archives.
    J'ai encore jamais vu et ça chez personne, sa copine toute nue au dessus du téléphone, la photo d' son patron dans aucun salon, mais des vues de bords de mer, ah ça putain on sait l' faire !
    Qu'on les range en vrac, qu'on les colle au mur, au fond d'un portefeuille ou dans un disque dur.
    Au fin fond de la Creuse, à Paris 16ème, on prend les mêmes poses, nos photos sont les mêmes.
    Qu'on soit le frère, la soeur, les parents, la tante, toujours les mêmes photos, mates ou brillantes.
    Des images inutiles sur toutes les vieilles pierres, le Mont-Saint-Michel, et les épices du souk du Caire...

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